Dans la série casse-gueule des films traitant des errements de l'adolescence et de l'éveil de la sexualité, "Naissance des pieuvres" s'en tire plutôt bien. Evitant l'écueil de l'invraisemblance et du ridicule à la faveur d'un jeu d'acteur réussi, on se laisse progressivement emporter dans le monde des trois adolescentes, volontairement épuré par la réalisatrice pour l'absoudre d'une quelconque influence parentale extérieure. Un choix à double tranchant, puisque le microcosme décrit perd en réalisme ce qu'il gagne en observation psychologique des protagonistes. Mais au final, ce monde fermé sur fond de danse aquatique est décrit avec justesse et maîtrise, même si les influences ("Virgin Suicide" de S. Coppola pour les visuels notamment ou le scénario de "Fucking Amal" de Moodysson) se font sentir. Un bon premier film.
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