lundi 25 août 2008

Décadence

Quand le totalitarisme culturel égalitaire déni tout droit de jugement et de critique parce que "tout se vaut"...
Quand le principe de tolérance est galvaudé jusqu'à ne devenir qu'un simple prétexte de non-pensée...
Quand les adages "tout est relatif..." et "les goûts et les couleurs" deviennent les instruments du non-débat amorçant le repli de la réflexion...
Quand toute critique à l'égard d'une minorité est taxée de racisme au nom du politiquement correct...
Quand on se tourne avidement vers des spiritualités hindoues aux relents exotiques avant même de s'intéresser à la spiritualité de sa propre culture.
Quand on s'extasie devant quelques instruments de percussion, parce que c'est forcément plus "cool" que le Requiem de Mozart.

Quand la décadence intellectuelle et culturelle bat son plein...

2 commentaires:

ravachol a dit…

Mr Chinaski, je me permet de dépuceler votre blog par rapport à votre pamphlet auquel j'adhère à peu près. Quand vous dites que les gens préfèrent la percussion africaine à la musique classique vous comparez là deux cultures foncièrement différentes. La première a un but festif tant sur le style même que sur la facilité à la produire. En revanche la seconde s'apparente plus à une culture solitaire dont chaque individu jouit seul. Elle est donc moins détectable que les tams-tams d'Afrique. Mais bon je reste lucide en reconnaissant que très peu de gens s'intéressent à Chopin et ses potes. Le seul point avec lequel je ne suis pas d'accord c'est ce côté facho, au combien remarquable lorsque l'on est d'accord. Je ne pense pas que l'on puisse juger les gens sur leur aspect extérieur où par l'intermédiaire des médias. On peut aimer la pensée ambiante tout en s'intéressant à autre chose de plus alternatif. La pensée unique est populaire parce qu'elle rassemble et donne un sentiment d'intégration, du moins en ce qui concerne la culture, bien qu'elle atténue toute pensée individuelle dans la plupart des cas.
Il est bien d'écrire de tels propos, d'établir des constats subjectifs, mais il faut aussi proposer des solutions. Pour ma part, il ne suffit pas de chier sur les élites ou de croire à un improbable Grand Soir qui s'éloigne de jour en jour, mais plutôt de pratiquer une politique de l'individu, "l'horizontalité" si chère à la merveilleuse Keny Arkana...
Enfin, c'était juste pour lancer une collaboration entre nos deux blog...

Amicalement, Baader

Chinaski a dit…

Cher Mr Bonnot,
Effectivement vous avez raison lorsque vous dîtes que les percussions africaines et la musique classique s'apparentent à deux cultures différentes. Il ne s'agit pas ici de les juger (quoique celui puisse être l'objet d'un autre débat), mais simplement de remettre en question cet attrait vers une culture plus "exotique", suivant une sorte de paradigme nous signifiant que "c'est mieux ailleurs" (surtout quand on ne connaît pas bien sûr) s'accompagnant d'un déni de certaines des plus belles pages de l'art ayant été produites. Et ce déni n'est à mon avis pas le simple fruit d'une "difficulté d'accès", mais plutôt d'une "non-volonté" de découverte recouvrant, outre un certain mépris inconscient pour notre propre culture, une image de musique démodée et bourgeoise.
En ce qui concerne les solutions et leurs applicateurs, merci, mais Karl Marx, Adolf Hitler, Mussolini, Lénine, Staline ont déjà donnés. Plaisanterie mise à part, pourquoi faut-il si absolument proposer des solutions ? Ne peut-on pas tout simplement tenter de jeter un regard le plus objectif possible sur le monde ? Pourquoi la recherche de la "vérité" ne se suffirait-elle pas à elle-même ? La prise de conscience et l'entretien d'une contre-pensée, ou plutôt même d'une pensée tout court, me paraissent des objectifs suffisamment ambitieux et importants pour ne pas ressentir le besoin de nécessairement aborder le terrain glissant des "solutions". Et vu le nombre de ceux qui s'y sont cassé la gueule, c'est peut-être pas plus mal...