L'apocalypse selon Klimov, qui filme le périple horrifique d'un jeune adolescent dans une Biélorussie envahie par l'armée allemande en 1943. Pas de héros, pas d'histoire d'amour, un scénario qui tient de l'épure, on est loin, très loin des clichés du genre. Klimov créer un esthétisme de l'horreur, nous entoure d'une atmosphère de fin du monde. Le sang, le feu, la grisaille, la forêt, la nature entière se joignent à cette vision dantesque dans un feu d'artifice naturaliste à l'allure de massacre. Entre prises de vue à couper le souffle (toute la fin du film notamment) et utilisation du son novatrice (avec ces bruitages immersifs), on est emporté par un tourbillon de souffrances cauchemardesques entrecoupées de rares moments de répit marqués par la fraîcheur d'une enfance qui disparaît au fil du film pour laisser place à notre monstre intérieur. Tour à tour expressionniste, symbolique, réaliste, "Idi i smotri" se pose comme un prolongement de l'approche cinématographique de Tarkovski et surtout comme l'un des plus grands films de guerre jamais réalisé.
1 commentaire:
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Bon ben voilà, l'enfant de l'image il à craqué... Donc une nouvelle voie vient de s'ouvrire, la rue du temps qui passe!
http://rdtqp.blogspot.com/
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BISOUS
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