Dans
Wassup Rockers, Larry Clark use (et abuse) des ingrédients qui ont fait l'intérêt (et le succès) de ses précédents opus. Skate, violence et sexe sous fond de crise adolescente, la recette rappelle évidemment
Kids et
Ken Park. On suit cette fois une bande de latinos du ghetto de South Central qui se démarquent de leur environnement teinté de gangster-attitude par leurs cheveux longs et la musique punk qu'ils écoutent. Et de fil en aiguille, la B.O. de
Wassup Rockers regroupe une série de morceaux punk-hardcore estampillés années 80 et pas piqués des vers, pour notre plus grand plaisir. Pourtant, Larry Clark s'est assagi, et l'on reste souvent dans l'attente des scènes trash caractéristiques de ses films antérieurs, qui, si elles le cantonnaient bien souvent dans le rôle ingrat d'un réalisateur 100% provoc, faisaient également sa force.
Wassup Rockers axe sa thématique sur une série d'antagonismes socio-culturels (rockers-gangsters, riches-pauvres, blancs-hispaniques, hispaniques-noirs) qui n'évitent pas toujours le dangereux écueil du cliché. Mais Larry Clark n'a pas perdu son talent, et une photographie très réussie, des acteurs convaincants ainsi qu'un regard sur l'adolescence qui reste souvent très juste permettent au film de s'en tirer avec la mention honorable.
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